Voici une définition empruntée sur economie.gouv.fr,
Les soldes constituent un moment fort de la consommation. Ils permettent aux commerçants d’écouler rapidement leurs stocks et aux consommateurs de bénéficier de réductions de prix souvent intéressantes puisque la revente à perte est autorisée pendant ces opérations commerciales.
Il y a un sérieux problème avec les soldes aujourd'hui. Et on lit partout "soldes responsables", "soldes éthiques"... est-ce bien sérieux ? Que cachent les soldes, au fond ?
Dans le monde de la mode, la problématique des soldes ce n'est pas tant la période ou le mécanisme; mais plutôt les déviances de production qu'elles incitent. Rentrons dans le détail.
Quel est l'impact des soldes ?
En règle générale, mettre un produit sur le marché ça se passe comme ça :
- Réflexion & conception
- Conceptualisation & financement
- Production
- Stock & Commercialisation
➔ Mais alors que se passe-t'il si une marque produit trop de pièces ?
Et bien elle se retrouve avec des pièces sur les bras. Et aussi beaux soient ses produits, elle les aura fabriqué pour rien. C'est donc une Surproduction.
L'impact inutile
➔ Quel est l'impact de ces pièces produites pour rien ?
Le problème, c'est que le simple fait de produire dégage intrinsèquement une emprunte nocive — au minimum pour l'environnement. Ça crée aussi de l'emploi, ça génère une valeur économique; mais pour autant l'impact reste bien réel.
Démarrer des machines, consommer de l'énergie, acheter des matériaux, générer du transport, utiliser de l'eau... tout cela utilise des resources et provoque des émissions : fabriquer, c'est avoir un impact.
Le danger pour les marques indépendantes
Si du côté consommateur on se pose la question de l'impact, du côté de la marque on se pose aussi la question de la perte engendrée.
➔ Quel est le manque à gagner pour ces pièces en trop ?
L'écart entre la production et les ventes représente un manque à gagner : c'est une somme d'argent "bloquée" en stock plutôt qu'en trésorerie. Et comme chacun le sait, on ne paie pas ses employés ou fournisseurs avec du stock !
Il faut donc une solution pour écouler ce stock et récupérer la trésorerie. Et cette solution, on l'appelle les soldes.
Des soldes plus responsables ?
Dans le monde de la slow-fashion dont nous faisons partie, soldes riment avec diabolique. C'est bien légitime, mais il existe une contradiction bien réelle :
- Si les soldes permettent d'écouler le petit écart de production d'une collection durable et raisonnée — fabriquée "par erreur" ou "par sécurité" en slow-fashion, et d'en limiter le manque à gagner
- elles permettent aussi à la fast-fashion de faire un formidable coup de com' pour une collection éphémère, désastreuse pour l'environnement, fabriquée "à dessein" avec seul le profit en tête...
Et bien évidemment, il existe chez les marques tout un dégradé de postures intermédiaires, parfois très floues qui relèvent plus du greenwashing que de l'engagement sincère.
Une affaire de choix
Limiter la surproduction et son impact, c'est pour les marques une affaire d'engagements. Pour les revendeurs et Marketplace comme Homère, une affaire de choix. Quelles sont nos solutions et pratiques vertueuses ?
1. Des fringues intemporelles
La surproduction liée aux collections est proportionnelle à l'effet de mode : plus la collection est éphémère, plus la problématique est grande. Une pièce surproduite "trop datée" aura du mal à s'écouler; la marque sera donc tentée de faire des soldes agressives — et si ça fonctionne bien, de recommencer la saison suivante...
Chez Homère, nous choisissons d'abord des marques avec un effet saisonnier limité. On appelle ça les "intemporels". On promeut des marques qui évitent "la tendance", conçoivent et fabriquent de belles fringues basiques pour le quotidien. Un bon exemple ? C'est Monsieur Mimosa et ses intemporels de qualité, ou Pétrone et ses superbes sous-vêtements.
C'est vraiment un super levier, parce que surproduire un vêtement basique c'est "un peu moins grave" : la pièce sera juste naturellement vendue la saison suivante, elle n'a donc pas été produite "pour rien".
2. Un impact minimal
On l'a vu, produire c'est forcément polluer.
Mais ça ne dispense pas d'essayer d'en limiter l'impact : un vêtement à l'impact divisé par 2 ou 3, c'est tout sauf un détail ! Et là les stratégies sont multiples : Ecclo fait le choix de l'upcycling, Apnée celui des bouteilles recyclées, Noyoco celui des matières naturelles, et Ubac oeuvre à rapatrier en France la filière chanvre et lin.
Chez Homère, on déniche ces marques qui font les choses bien. On a établi un cahier des charges responsabilité & durabilité rigoureux; et chaque pièce de chaque marque y est strictement soumise. On regarde tout, impact social, animal, pollution, circularité... Découvrez nos critères.
3. La précommande
Certaines marques (comme la célèbre Asphalte) font le choix radical d'inverser le modèle. Le client pré-commande les pièces, et la marque fabrique en conséquence. Cela réduit à néant la problématique de l'overproduction et de l'overstock. C'est le modèle le plus vertueux qui amène tout un tas d'avantages (mais également sont lot de complexités).
Chez Homère, on a le souhait de se rendre compatibles avec ce mécanisme, c'est prévu pour 2023 !
Notre positionnement
Nous, on choisit de faire des soldes, et on vous le dit clairement. Déjà pour permettre à nos marques de faire face à leurs enjeux, et ensuite pour vous permettre de vous faire plaisir avec des pièces exceptionnelles à prix sympa. Découvrez ici notre sélection de vêtements éco-responsables soldés.
Alors sincèrement, on ne va pas vous bullshitter à coup de "Soldes oui, mais correctement". On va simplement vous dire que nos marques sont indépendantes, font les choses proprement, de façon raisonnée, avec des collections intemporelles à l'impact minimal, et que tout ça est vérifiable.
